Madame la députée Natalia Pouzyreff.
Hier, nous avons marqué le 34e anniversaire du jour où les Ukrainiens ont choisi, dans leur immense majorité, l’indépendance par rapport à l’Union soviétique. Ce jour-là, le 1er décembre 1991, ils se prononçaient, y compris dans le Donbass, y compris en Crimée, pour l’indépendance. Et c’est ce jour-là, hier, que le Président de la République a reçu le président Zelensky pour lui réaffirmer tout notre soutien, pour dire que la paix en Ukraine ne peut passer par la capitulation de l’Ukraine, et que pour tout ce qui engage la sécurité européenne, évidemment, les Européens doivent être associés.
Mais toutes ces négociations diplomatiques ne doivent pas nous faire oublier le coût de cette guerre, les stigmates, les cicatrices qu’elle laisse sur les corps et dans les esprits. Et c’est la raison pour laquelle nous avons lancé hier, au Quai d’Orsay, en présence des deux premières dames, Brigitte Macron et Olena Zelenska – un certain nombre de parlementaires étaient présents -, la Saison culturelle de l’Ukraine en France, qui va donner l’occasion de manifester pendant quatre mois, et sur l’ensemble du territoire national la richesse de la culture ukrainienne, les liens entre les artistes, intellectuels et journalistes français et ukrainiens.
Cette Saison culturelle, que nous avons lancée avec la ministre de la culture hier, nous avons souhaité, comme vous y avez fait référence dans votre question, la dédier. La dédier aux 200 artistes qui sont morts depuis le début de cette guerre d’agression russe en Ukraine. La dédier aux 16 journalistes qui ont été tués, dont quatre de nos compatriotes. Et en particulier Antoni Lallican, journaliste français de 37 ans, ciblé très certainement délibérément par un drone russe, le 3 octobre, dans le Donbass. Il ne peut y avoir aucune impunité pour ces crimes. Et soyez assurés que le Gouvernement y veillera.























