Q – Bonjour, j’ai plusieurs questions. Pour rebondir sur l’actualité concernant Cécile Kohler et Jacques Paris, est-ce que vous pourriez nous dire où ils étaient finalement détenus, puisque l’on sait que pendant la « guerre des 12 jours », ils avaient été transférés dans une autre prison que celle d’Evin ? Où est-ce que l’ambassadeur est allé les chercher ? Est-ce que vous pourriez nous dire quel est leur statut judiciaire actuel ? Est-ce que les charges ont été abandonnées contre eux ? Est-ce qu’ils sont-ils assignés à résidence ? Quel est leur statut judiciaire exact ?
Sur le sujet d’un autre ressortissant qui est, lui, détenu en Algérie, Boualem Sansal, il y a eu des informations de presse faisant état d’inquiétudes sur son état de santé. Est-ce que vous pourriez nous dire ce qu’il en est ?
Sur un autre sujet, le Soudan, vous avez évoqué des éléments sur le Soudan. Hier, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, Jean-Noël Barrot a été interrogé sur la possibilité que des armements français exportés vers les Émirats arabes unis aient pu se retrouver aux mains des FSR. Est-ce que vous pourriez nous dire ce qu’il en est, puisqu’il n’a pas répondu à la question ? Il a expliqué que la France respectait l’embargo et n’exportait pas d’armes vers le Soudan, mais il n’a pas répondu à la question précisément d’un transfert d’armes françaises via les Émirats arabes unis. Et toujours sur le Soudan, l’ambassadeur auprès de l’ONU pour le Soudan avait lancé un appel mardi pour demander à la communauté internationale de faire pression sur les Émirats arabes unis. Est-ce que la France entend répondre à cet appel ? Est-ce qu’il y a déjà eu des appels ou non ? En tout cas, est-ce qu’il y a des échanges avec les Émirats arabes unis pour que cesse le transfert d’armes vers les FSR ? Une toute dernière question, je suis désolée.
Q – Sur le Mali, j’avais demandé il y a quelques jours s’il y avait un plan d’évacuation de prêt pour les Français, ou en tout cas, qu’est-ce que vous pouvez nous dire de la situe là-bas et de l’inquiétude que vous avez sur Bamako ?
R – Merci beaucoup.
Pour revenir d’abord sur la situation en Iran, l’ambassadeur l’a expliqué lui-même à la radio en semaine hier : il est allé accueillir Cécile Kohler et Jacques Paris à leur sortie de la prison d’Evin avant-hier et il les a emmenés en sécurité à l’ambassade de France à Téhéran, où désormais les équipes du ministère sont autour d’eux. Je ne m’exprimerai pas sur leur lieu de détention.
Sur leur statut judiciaire, à notre connaissance, leur statut judiciaire selon les tribunaux iraniens n’a pas changé. Mais ce sera aux autorités iraniennes de vous le préciser. Nous, n’allons pas sur la précision sur la qualification juridique. Nous, ce que nous disons, c’est qu’ils sont sortis de prison, ils sont en sécurité à l’ambassade, et nous faisons tout pour qu’ils puissent quitter le territoire iranien et revenir sur le territoire français. Ce que je veux quand même bien redire, et c’est sur quoi le ministre a insisté ces dernières heures, c’est que la réalité de leur vie concrète a changé de tout au tout en sortant de prison. C’est-à-dire que désormais, et c’est ce que je vous disais à l’instant, ils ont la possibilité d’être en contact avec leurs proches par téléphone, en contact socialement avec les membres de l’ambassade et ils ont été accueillis dans les meilleures conditions. Encore une fois, nous avons dépêché un médecin et une agente du Centre de crise et de soutien, pour être à leurs côtés.
S’agissant de Boualem Sansal, vous faites état d’une dégradation de son état de santé. Ce n’est pas les informations que nous avons. Nos dernières informations ne rapportent pas une dégradation de son état de santé, ni un refus d’hospitalisation, comme parfois l’ont rapporté certains médias. Vous savez à quel degré nous sommes impliqués pour que le sort de Boualem Sansal, mais aussi celui de Christophe Gleizes, soient désormais résolus, que nos compatriotes puissent revenir en France. Nous voulons une issue rapide, humanitaire et digne à la situation de nos compatriotes. Comme l’a indiqué le Ministre, le travail visant à ramener en France nos compatriotes détenus à l’étranger nécessite une certaine discrétion, c’est un peu un travail de l’ombre sur lequel nous ne pouvons pas toujours communiquer, mais qui fonctionne. C’est ce qui a permis d’aboutir à une sortie de prison de Cécile Kohler et Jacques Paris.
Sur le Mali, nous suivons avec une grande attention et avec une véritable préoccupation la situation sécuritaire dans le pays. Vous savez que notre dispositif sur place est composé d’une ambassade qui est toujours ouverte, il n’y a pas d’ambassadeur, l’ambassade est dirigée par un chargé d’affaires, un nouveau chargé d’affaires qui est arrivé en septembre dernier et qui s’occupe notamment de la protection consulaire de nos ressortissants. Nous avons environ 4.000 ressortissants inscrits sur nos registres. Leur sort et leur sécurité sont évidemment une de nos priorités. Ce que, je pourrais ajouter, c’est que nous constatons que la présence contestée de la Russie ou de forces assimilées au Mali ne permet en rien d’assurer la sécurité des Maliennes et des Maliens.
Enfin, au Soudan, et sur le point que vous mentionnez, la France respecte scrupuleusement, au Soudan comme de manière générale le droit international en la matière. S’agissant du Soudan, il y a un embargo sur les ventes d’armes de l’Union européenne et des Nations unies. Nous le respectons absolument scrupuleusement. Nous ne délivrons aucune licence d’exportation ou de réexportation vers le Soudan et nos procédures de délivrance de licence d’exportation sont extrêmement robustes et fiables. S’agissant des violences des FSR au Soudan, nous avons passé des messages à l’ensemble des parties prenantes et notamment les Émirats arabes unis sur ces points.
Q – (inaudible) transférés au Soudan via les Émirats arabes unis…
R – Je n’ai rien de plus à ajouter sur ce point.
Q – Je reprends la question de ma consœur. Est-ce que la France compte mettre pression sur son allié, les Émirats arabes unis ? Parce que c’est une question qui s’est posée au-delà du message que vous venez de dire que vous avez envoyé. Et ma deuxième question concerne Israël. Israël vient de lancer, il y a très peu, un avertissement au Liban selon lequel il attaquera plusieurs zones au sud. C’est un avertissement aux résidents du sud pour, je cite, selon Israël, détruire les infrastructures du Hezbollah. On sait bien que ces dernières semaines, les attaques israéliennes sont intensifiées. Il y a eu des morts civiles, c’est une violation de l’accord de cessez-le-feu. En même temps, le Hezbollah aujourd’hui a déclaré qu’il avait le droit de se défendre et qu’il s’oppose à toute négociation politique éventuelle. Donc ma question, est-ce que la France craint-elle une escalade majeure, un nouvel embrasement du conflit ? Et que fait-elle pour apaiser les tensions ? Et là, je ne parle pas du mécanisme de surveillance, parce qu’il n’a clairement pas arrêté ces violations et ces attaques. Merci.
R – Sur ce dernier sujet, nous appelons toutes les parties au respect du cessez-le-feu. Notre point d’ancrage, c’est le respect du cessez-le-feu du 26 novembre 2024 auquel la France est extrêmement attachée. Il prévoit quoi ? Il prévoit que les Forces armées libanaises doivent assurer la souveraineté libanaise sur l’ensemble du territoire. Il y a ensuite eu le plan du 5 septembre qui a été proposé par les Forces armées libanaises, adopté par le gouvernement, pour qu’elles assurent concrètement le désarmement du Hezbollah et la souveraineté par le déploiement des forces gouvernementales au sud du pays. Donc tout démantèlement leur revient, selon le cessez-le-feu, et c’est notre position. Nous condamnons, nous, toutes les attaques, toutes les frappes qui font des victimes civiles. La France soutient absolument le gouvernement libanais dans ses objectifs, notamment sur le respect du cessez-le-feu et ce désarmement du Hezbollah. Nous voyons bien que la situation sur le terrain nécessite une extrême attention. Jean-Yves Le Drian était la semaine dernière en Arabie saoudite, notamment pour préparer la conférence en soutien aux Forces armées libanaises, qui inclura notamment le soutien financier, mais pas que, en termes d’équipements, en termes de formation, etc. Nous avons aussi eu le déplacement au Liban de Jacques de Lajugie qui est envoyé, lui, pour préparer le volet un peu plus économique et la future conférence qui se tiendra en France en soutien à la reconstruction et à l’économie libanaise, lorsque les conditions seront réunies. Il a notamment pu échanger avec le Premier ministre libanais sur les réformes économiques.
Et enfin, pour revenir sur votre premier point, nous avons fait passer ces messages à l’ensemble des parties prenantes.
Q – Est-ce que vous vous mobilisez au Liban, avec les deux parties, puisque la France dialogue avec tout le monde, pour arrêter, parce qu’il y a de vraies craintes aujourd’hui d’une escalade…
R – C’est des messages que nous passons à ceux qui sont les parties prenantes et notamment le gouvernement israélien.
Q – J’ai une question sur Israël. En fait, je rebondis sur une controverse qui a eu lieu à Bruxelles. Un journaliste a posé une question en demandant quelle est la position de la Commission européenne : « Est-ce qu’ils pensent qu’Israël devrait payer pour la reconstruction de Gaza comme l’Europe pense que la Russie doit payer pour la reconstruction de l’Ukraine ? » Ce journaliste a été viré et au moment où il a posé la question, la Commission a dit c’est une question intéressante, on n’a pas de réponse à vous sur ce moment-là. Donc ça fait controverse à Bruxelles, mais je me disais, c’est quand même une question importante à aussi poser aux États membres de l’UE, surtout au vu de l’implication française dans Gaza. Je ne vous demande pas de commenter sur ce point qui ne nous concerne pas particulièrement, mais est-ce que vous pensez qu’Israël devrait payer pour Gaza comme vous pensez que la Russie devrait payer pour l’Ukraine ?
R – Nous en sommes à la préparation du « jour d’après » et à la consolidation du cessez-le-feu de Charm el-Sheikh sur trois domaines. t Pour vous répondre, le premier domaine, c’est l’humanitaire. Nous préparons avec les Égyptiens une conférence humanitaire sur laquelle je n’ai pas encore de date ni de précisions sur les modalités d’organisation, nous vous reviendrons quand nous en saurons plus. Mais cette conférence humanitaire, elle aura évidemment un volet monétaire là-dessus et un volet de contribution pour pouvoir participer à cette reconstruction. Là-dessus, je n’ai pas d’éléments pour savoir qui devra payer ou qui paiera in fine. C’est justement le travail qui doit être fait d’ici là et qui est un très important travail. Peut-être au niveau européen, il y avait des projets notamment de sanctions qui avaient été mentionnés par la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, qui portaient sur deux axes en fait, à la fois des sanctions personnelles contre certains membres du gouvernement israélien et , d’éventuellement suspendre certains éléments de l’accord d’association. Ces mesures sont toujours sur la table, en prenant en compte les paramètres de la situation actuelle, comme le respect de la mise en œuvre du cessez-le-feu, l’arrêt de la colonisation en Cisjordanie, ou les versements dus par Israël à l’Autorité palestinienne, et on sait que cela se chiffre en plusieurs centaines de millions d’euros.
Q – La question, c’est juste que vous pensez, enfin, beaucoup de pays européens, l’Union européenne, on dit très fortement que la Russie doit payer ce qu’elle a cassé, ce qu’elle a détruit. Est-ce que vous pensez aussi qu’Israël devrait payer pour avoir détruit l’infrastructure à Gaza ? Est-ce qu’Israël devrait participer ? Parce qu’il y a aussi beaucoup de pays européens qui disent que les pays arabes devraient participer. Les pays arabes disent qu’on n’a pas particulièrement envie, l’UE devrait participer. Donc, est-ce que, par principe, Israël devrait participer à cette reconstruction ?
R – Nous, ce que nous disons, c’est qu’il y a une conférence humanitaire sur laquelle nous préparons des contributions. Et pour l’instant, je n’en dirai pas plus parce que c’est justement le travail qui est en train d’être fait.
Q – Bonjour, j’ai plusieurs questions, la première c’est…
R – S’il y en a moins de six, je prends.
Q – Oui, je crois que peut-être pas cinq ou six, mais en tout cas trois ou quatre. La première sur la résolution qui est en débat aux Nations unies pour Gaza. Il y a deux, trois semaines, la France se mettait en tête pour préparer ce texte. Et là, on dirait que les Américains ont pris la main sur le texte. Qu’est-ce que vous pensez du texte américain ? Est-ce que vous êtes satisfait de ce que vous avez vu jusque-là ? Quelle est la coordination avec les Américains sur ce sujet ?
Deuxième chose, ce matin, le ministre a parlé de présenter un régime de sanctions européen dans la lutte contre les criminels de narcotrafic. Est-ce que vous pouvez nous dire un petit peu plus en quoi ça consiste ? Quel genre de délai ? Et vu que le ministre va se rendre en Colombie, qu’est-ce que vous pensez des sanctions américaines sur le président colombien comme le producteur le plus grand du monde de la cocaïne ?
Sur le Mali, ça a déjà été posé. Il y a aussi hier soir, le ministre a parlé d’un projet de sanction contre les Houthis préparé par les Pays-Bas, dont la France pourrait être prête à soutenir. Quel est le statut de ces discussions ? Qu’est-ce qui bloque ou ne bloque pas ? Qu’est-ce qui est envisagé ?
Et la dernière question, c’était sur l’Ukraine. Je crois que le président, la semaine dernière, a annoncé des livraisons d’Aster et de nouveaux Mirage, avec grande ambiguïté. Ce n’était pas très clair combien de Mirage, peut-être pas combien de Mirage, mais avant, il y avait déjà eu une annonce de six Mirage. Je crois que trois ont été livrés, un, depuis, a été abattu. Donc, est-ce qu’on parle de plus de six ou c’est le même nombre de Mirage qui a été évoqué avant ? Et sur les Aster, est-ce que c’est bien la France qui paye pour ces missiles ?
R – Sur la résolution à Gaza au Conseil de sécurité des Nations unies, vous le savez, notre position, était que la force de stabilisation puisse avoir un mandat donné par le Conseil de sécurité des Nations unies. Ça permettait non seulement d’avoir une base légale, mais aussi d’avoir un cadre clair et qui était susceptible d’embarquer d’autres pays et un nombre supérieur de pays. Nous nous réjouissons donc que cette résolution soit désormais présentée. Elle a été circularisée hier aux 15 pays à New York. Est-ce qu’ensuite, cette résolution, elle est parfaite ? Elle est justement discutée, elle doit être discutée. Nous sommes membre permanent du Conseil de sécurité, des projets de résolution, nous en avons des dizaines par an, et bien c’est là où nous en sommes, et nous voulons jouer un rôle constructif sur ce projet de résolution. Sur notre position de fond, elle est en fait celle que nous avons adoptée sur le plan franco-saoudien, donc les différents paramètres, ils sont à retrouver là, de notre part, et puis nous serons aussi extrêmement vigilants à ce que les positions des pays arabes voisins puissent être reflétées à terme dans ce projet de résolution. Voilà sur la résolution, mais encore une fois, c’est très cohérent avec notre volonté que la force de stabilisation dans la bande de Gaza puisse avoir un mandat clair du Conseil de sécurité des Nations unies.
Ensuite, sur la partie narcotrafic, je suis content que vous me posiez la question, parce que c’est l’un des éléments sur lesquels le ministre va vouloir appuyer de plus en plus ces jours qui viennent. Pourquoi ? Au cours des derniers mois, la lutte contre le narcotrafic a été une priorité des différents gouvernements. Le sujet est porté par, bien sûr, le ministère de la justice, par le ministère de l’intérieur, et le Quai d’Orsay. Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères veut vraiment jouer pleinement son rôle. Et donc, ce qui sera vraiment au cœur de son déplacement en Amérique latine c’est la mise en place d’un volet international du plan gouvernemental de lutte contre les narcotrafics. Il y a plusieurs éléments. L’idée, c’est premièrement d’aller à la source, à la racine de ces narcotrafics, à travers des accords de coopération avec les pays concernés. On commence par la zone Amérique latine, mais n’est pas exclu qu’il puisse y avoir d’autres zones à l’avenir. Deuxièmement, comme annoncé par le Ministre, il y aura, un renforcement des effectifs concernés dans nos ambassades. Troisièmement, il y aura une réorientation en partie des financements, y compris au titre de l’aide publique au développement, sur la lutte contre le narcotrafic. Nous reviendrons vers vous en temps utile avec des précisions sur ces sujets très concrets. Enfin, il y a un projet notamment d’académie régionale de lutte contre la criminalité organisée que nous annoncerons lors du déplacement. Concernant les sanctions européennes, c’est une position que nous allons défendre. Nous reviendrons vers vous sur les modalités et le régime que nous proposerons au niveau européen. D’autres annonces viendront dans les jours à venir sur la lutte contre le narcotrafic.
J’avais ensuite votre question sur la Colombie, c’est ça ? Là, je n’ai pas de commentaires particuliers à faire sur les actions américaines vis-à-vis d’un Etat tiers. Nous, nous sommes pleinement engagés dans la lutte contre le trafic de drogue et la criminalité organisée, je viens de vous le dire. Nous renforçons nos moyens policiers et judiciaires dans le domaine. Ce à quoi nous sommes très vigilants, c’est éventuellement les réorientations de flux, et notamment vis-à-vis de nos territoires ultramarins. Environ un million de Français vivent dans la région, donc ce sujet demeure très important pour nous. Nous restons vigilants au respect du droit international et plus particulièrement du droit de la mer.
Enfin, sur les sanctions Houthis aux Pays-Bas, je n’ai pas plus à dire que ce que le ministre en a dit hier, c’est-à-dire que la France participe à l’opération ASPIDES pour assurer et protéger la liberté de navigation en mer Rouge. On n’exclut pas d’avoir un soutien français à la proposition des Pays-Bas sur un régime de sanctions européen vis-à-vis des Houthis. Les discussions sont en cours à Bruxelles.
Enfin, pour ce qui est des livraisons Aster et Mirage, cette annonce s’est faite le 24 octobre, de mémoire, en marge de la réunion de la Coalition des volontaires à Londres, à laquelle le président participait à distance. Donc, ce sont des missiles Aster supplémentaires à l’Ukraine, ainsi que des avions de chasse Mirage 2000-5 supplémentaires.
Q – (inaudible)
R – J’ai compris que c’était supplémentaire. Je vous reviens après pour vous donner la précision. Mais pour ce qui est des détails là-dessus, c’est vraiment, évidemment, le ministère des Armées qui est en lead sur ces livraisons d’armes, y compris aussi sur leur financement, puisque c’était votre question.
Q – Concernant la libération des Français en Iran, est-ce que c’est un signe d’apaisement dans les relations franco-iraniennes, s’il vous plaît ?
R – Un des éléments que nous mettons beaucoup en avant, c’est que nous avons toujours maintenu les canaux de discussion ouverts avec le régime iranien. Les échanges du président de la République avec le président Pezechkian, ils ont été nombreux. Les échanges du ministre des Affaires étrangères avec le ministre Araghchi, ils se comptent par dizaines, au téléphone, ils ont été nombreux. Et par exemple, lors de la « guerre des 12 jours », nous avons aussi fait le choix de ne pas fermer l’ambassade de France. Donc nous avons fait le choix de ne jamais fermer les canaux. Deux, nous avons aussi fait le choix, avec la partie iranienne, de leur dire, « si vous voulez un rétablissement, une relation bilatérale normale, il faut que le sort de nos compatriotes soit derrière nous ». Ça ne peut pas être quelque chose que nous avons dans une relation bilatérale. Donc c’était les deux messages que nous leurs passions, d’ailleurs en distinguant complètement ces sujets de libération de nos compatriotes du sujet du nucléaire iranien, mais c’était un message que nous passions à chaque échange et sur lequel, vous voyez, nous y sommes désormais.
Q – Et selon les sources de médias, au moins d’une vingtaine de ressortissants occidentaux sont détenus toujours en Iran. Et comment la France juge-t-elle, s’il vous plaît ?
R – Je ne commente pas les informations relatives aux ressortissants étrangers détenus en Iran. D’ailleurs, je n’ai pas d’informations précises sur ce sujet. Ce que nous, nous remarquons, c’est que depuis neuf mois, nous avons obtenu la libération de nos quatre compatriotes français. Il y avait Olivier Grondeau, qui a été libéré en mars dernier, Lennart Monterlos au début du mois d’octobre, et puis Cécile Kohler et Jacques Paris qui sont sortis de prison avant-hier.
Q – Juste pour être dans la continuité, vous confirmez aujourd’hui qu’il n’y a plus de Français détenus en Iran ?
R – Nous n’avons pas d’otages en Iran.
Q – Mais est-ce qu’il y a des gens qui seraient assignés à résidence ?
R – À ma connaissance, non. Merci beaucoup.
























